Le 8 avril 2017, le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), une organisation politique soutenant les campagnes discriminatoires BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre l’État d’Israël, organisera un colloque au Palais du Luxembourg (Sénat) intitulé «2017 : un Etat palestinien maintenant !».

Cet évènement s’articulera autour de deux thèmes: «De l’occupation à la colonisation jusqu’à l’annexion de la Palestine» et «Face à l’annexion des territoires Palestiniens occupés, agir ici et maintenant avant qu’il ne soit trop tard.» Selon un des animateurs (MJCF) du colloque, les participants aborderont aussi «la campagne BDS, et notamment la bataille pour la suspension des accords Union Européenne – Israël

Indiquant clairement une action de lobby, une annonce de l’évènement sur le site de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (La Plateforme) inscrit ce colloque dans le contexte des futures échéances électorales: «Pour les élections présidentielles et législatives, portons haut et fort le combat pour la Palestine. »

Parmi les intervenants de ce colloque seront présents:

Les ONG impliquées dans cet évènement perçoivent des subventions de la République Française. La Plateforme a ainsi perçu quelques 470,000 euros depuis 2009 par le biais de l’Agence Françaises de Développement (AFD) pour différents projets ayant pour but d’influencer les média et parlementaires sur le conflit israélo-arabe. L’AFPS est aussi récipiendaire des fonds l’AFD pour des projets en Cisjordanie (139,000 euros 2012-2014) et du Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international (25,000 euros 2015).

Ce n’est pas la première fois que le Sénat sert de plateforme pour des activistes anti-israéliens et leurs campagnes. La Cimade est une organisation française qui soutient les campagnes BDS et qui perçu quelques 4.3 millions d’euros de subventions publics en 2015. En juin 2015, La Cimade présenta son rapport intitulé « Israël-Palestine: l’avenir muré par l’occupation» au Palais du Luxembourg. Le rapport fit référence aux différentes rencontres tenues avec des représentants d’Addameer, d’Al-Haq, et du Centre d’informations alternatives (AIC)- trois ONG ayant des liens présumés avec le FPLP- et recommanda que l’Union européenne «suspende toutes les aides économiques ou accords de coopération entre l’UE et l’État d’Israël qui contribuent directement ou indirectement au maintien ou au développement de la colonisation dans les territoires occupés et à Jérusalem.»

L’accueil d’acteurs du BDS par le Sénat et le soutien financier du gouvernement français à ces ONG sont en contradiction totale avec la décision de la Cour de cassation faisant illégal le boycott et même l’appel au boycott. Ce genre d’activités sape les aspirations de la France de jouer un rôle de leader pour «créer un contexte favorable à la reprise de négociations…en faveur de la paix