Association Belgo-Palestinienne (ABP)
Profile
Pays | |
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Site web | http://www.association-belgo-palestinienne.be/ |
Année de fondation | 1975 |
Dans ses propres mots | L’ABP est une asbl de droit belge fondée en 1975 afin de défendre et promouvoir les droits inaliénables du peuple palestinien à son territoire et à son État, droits expressément reconnus par l’Organisation des Nations Unies. |
Financements
- L’Association Belgo-Palestinienne (ABP) ne publie pas ses comptes annuels, reflétant ainsi un manque de transparence.
- La Belgique au travers de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FW-B) subventionne l’ABP depuis 2005. FW-B lui a alloué 103,196 euros en 2017, 100,170 euros en 2016, 99,476 euros en 2015, 102,136 euros en 2014, 94,825 euros en 2013 et 98,545 euros en 2012.
Activités
- Parmi les missions de l’ABP figurent:
- «Information et mobilisation de l’opinion publique, des associations et organisations citoyennes, des médias».
- «Action politique d’intervention citoyenne (lobbying) auprès des représentants élus dans les institutions locales, régionales, nationales et européennes et interpellation des pouvoirs publics en Belgique et dans l’Union européenne».
- «Soutien matériel, moral et en ressources humaines aux organisations palestiniennes».
- L’ABP accuse régulièrement Israël de pratiquer l’«apartheid» et appelle à la «fin de l’occupation».
- L’ABP condamne les mesures israéliennes prises en réponse aux menaces sécuritaires, appelant à «la libération de tous les prisonniers politiques» et au «démantèlement de toutes les colonies et du Mur de séparation». Tout cela, en omettant le contexte de violence et de terrorisme dans lequel ces arrestations ont été effectuées et le mur érigé.
- L’ABP appelle aussi à un «droit au retour» des réfugiés palestiniens, qui si appliqué signifierait de facto l’élimination d’Israël comme l’état-nation du peuple juif.
- En contradiction avec la politique extérieure de la Belgique qui soutient une solution à deux états, l’ABP parle de cette solution comme d’une «hypothèse».
- L’ABP appelle à la «la condamnation d’Israël des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Israël tels que dénoncés par le Tribunal Russell sur la Palestine (2013)». (la mention en gras a été ajoutée). Le tribunal Russel utilise une façade juridique pour créer une image de neutralité et de crédibilité et qui accuse Israël d’«apartheid», de «crimes de guerre», de «crimes contre l’humanité» et de «génocide».
- L’ABP blâme uniquement Israël pour le conflit et «considère que l’objectif politique du mouvement sioniste est, dès le départ et dans les faits, porteur d’injustice à l’égard du peuple palestinien».
BDS
- L’ABP est active dans les campagnes discriminatoires BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) contre l’État d’Israël.
- L’ABP déclare que «face aux échecs diplomatiques répétés…il va de soi que le boycott des produits israéliens, en provenance des colonies ou non, est dorénavant la seule alternative … pour contraindre Israël à respecter le droit international. (la mention en gras a été ajoutée).
- En 2015, après que Sodastream ait déplacé son site de production de Cisjordanie vers le sud d’Israël, l’ABP lança la campagne «Stop Sodastream» contre «l’invasion de Machine à Soda ‘Made In Israel’». Selon des militants de l’ABP, Sodastram est «impliquée dans la politique de nettoyage ethnique des Bédouins du désert du Neguev».
- L’ABP est partenaire de la campagne belgo-française «Made in Illegality» dont les principaux objectifs sont «d’interdire l’importation des produits des colonies », « d’exclure les colonies des accords bilatéraux et de coopération avec Israël » et « d’exclure les entreprises actives ou installées dans les colonies des marchés publiques et des appels publiques d’offres… ».
- L’ABP appela avec 300 autres organisations de la société civile à la suspension de l’accord d’association UE-Israël.
- En 2012, l’ABP appela au boycott de la compagnie pharmaceutique TEVA, déclarant que le gouvernement israélien utilise la compagnie pour «’blanchir’ la réputation du pays, ternie par sa politique d’occupation et de colonisation du Territoire Palestinien Occupé». L’ABP rationalise son appel au boycott de la compagnie, déclarant que «la politique d’occupation» a des «conséquences sur la santé des Palestinien».
Autres activités de plaidoyer
- La campagne de l’ABP, «AquiLe Tour» fait le plaidoyer pour la libération d’individus arrêtés dans le cadre de la «détention administrative» omettant le contexte de violence et de terrorisme dans lequel ces arrestations ont été effectuées. Cette campagne soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles affirme que la «politique israélienne vise à briser toute résistance du peuple palestinien face à l’occupation et à détricoter le tissu familial et social palestinien». L’ABP cite des rapports d’organisations internationales (sans nommer les sources) affirmant qu’ils confirment «qu’Israël utilise la détention administrative comme moyen de punition collective».
- L’ABP publie des bulletins dans lesquels figurent des articles écrits par Pierre Galand (directeur de l’ABP), le journaliste israélien controversé Gideon Levy et le terroriste Marwan Barghouti.
- L’ABP affirme que les décisions de la Cour suprême israélienne concernant la relocalisation d’Umm Al-Hiran (Negev) and Susiya (Zone C) ont pour but «de nettoyer ethniquement la région et la judaïser».
- Joelle Maison, députée du parlement de la FW-B questionna les activités de l’ABP ainsi que le soutien financier dont l’association bénéficie de la part du gouvernement. Faisant référence aux bulletins de L’ABP, Maison a «constaté des expressions choquantes comme ‘pogrom’ et ‘apartheid’…’génocide’…contenu… ne favori[sant] pas le dialogue interculturel et ne contribuent pas à pacifier les relations entre les peuples arabe et juif». Pour Maison, ce contenu «prosélyte, manichéen, vis[e] à ôter toute légitimité à l’État d’Israël…[et[ semble difficilement compatible avec les impératifs du vivre-ensemble et du dialogue interculturel».
Pierre Galand
- Pierre Galand, directeur de l’ABP (depuis 1986) et ancien sénateur belge, est aussi le président de La Coordination européenne des comités et associations pour la Palestine (Réseau d’associations basé en Belgique qui travaille en «coopération avec le Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien»). Galand est également le coordinateur général du Tribunal Russel et l’ancien directeur d’Oxfam-Solidarité.
- Galand est une figure proéminente des campagnes BDS et de lawfare contre l’État d’Israël. Ainsi, il est impliqué dans les campagnes BDS en Belgique depuis 2005 (voir le rapport de NGO Monitor «European Coordinating Committee of NGOs [ECCP] Meeting to Promote Boycotts and Divestment»).
- Galand fut un présentateur (2009) à la conférence de l’ONU de Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, dans laquelle il mentionna qui lui et ses collègues étaient en train de préparer un «tribunal Russel» contre Israël.
Dans un éditorial d’april 2016, «la déshumanisation des Palestiniens» Galand compara Gaza à «un grand camp de concentration» et accusa sans aucune source «les force d’occupation israéliennes» d’avoir kidnappé «plus de 1000 enfants» dans les deux derniers mois de 2015. - En 2015, Galand accusa le gouvernement israélien «d’appliquer à la Cisjordanie la thérapie mortifère déjà utilisée contre Gaza en 2009 et en 2014».
- En 2002, Galand ainsi que sept autres activistes belges furent expulsés par les autorités israéliennes, soupçonnés de «probablement perturber la paix».
Partenaires
L’ABP compte parmi ses partenaires Palestina Solidaritei et le Centre national de coopération au développement (CNCD-11.11.11). L’ABP est aussi membre de La Coordination européenne des comités et associations pour la Palestine (ECCP) et de la Coordination nationale d’action pour la paix et la démocratie (CNAPD).