Résumé du rapport

  • L’UNICEF mène une campagne ayant pour but d’inclure Israël sur une liste noire de « graves » violateurs des droits de l’enfant .1 Cet agenda politique qui constitue une facette des activités de l’UNICEF concernant Israël, est totalement incompatible avec le mandat de « protection de l’enfance » de l’organisme onusien et avec ses propres directives de neutralité et d’impartialité.
  • Les partenaires (« Groupe de Travail ») de l’UNICEF pour cette campagne sont des organisations non gouvernementales (ONG) au plaidoyer radical. Ces ONG anti-israéliennes jouent un rôle essentiel dans la conduite de cette campagne et reçoivent un financement substantiel de l’UNICEF pour ce faire.
    • La liste noire de l’ONU est presque entièrement composée de groupes terroristes et de milices d’États défaillants. En définitive, en poussant à l’inclusion des Forces de défense israéliennes (Tsahal) sur cette liste, l’UNICEF et ses ONG partenaires affirment que l’armée israélienne est équivalente à l’EI, Boko Haram, les Talibans et Al-Qaïda.
  • De nombreuses ONG palestiniennes – dont Défense des Enfants International – Palestine (DCI-P), qui joue un rôle de premier plan dans cette campagne – ont été répertoriées comme ayant des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) – considéré comme une organisation terroriste par le Canada, les États-Unis, l’UE et Israël. Selon la branche de l’UNICEF en Cisjordanie et à Gaza (UNICEF-TPo), « l’UNICEF a une politique claire qui exclut tout financement ou soutien aux organisations répertoriées comme des organisations terroristes par les Nations Unies » – une liste qui exclut le Hamas, le FPLP et le Jihad islamique.
  • Plusieurs ONG partenaires de l’UNICEF-TPo ont recommandé l’inclusion de Tsahal sur la liste noire de l’ONU, et en même temps ont prétendu absurdement qu’elles manquaient de preuves suffisantes pour recommander l’inclusion du FPLP ou du Hamas dans cette même liste.
  • Une mission clé de la campagne des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés est de mettre un terme à l’exploitation et à l’utilisation des enfants en tant que combattants et enfants soldats. Bien que les groupes armés palestiniens utilisent régulièrement les enfants de cette manière, il semble que le financement de l’UNICEF-TPo ne soit pas consacré au dévoilement ou à la fin de cette pratique. En fait, un bulletin de l’UNICEF sur les enfants et les conflits armés (CAAC) admet qu’ « à Gaza, le Groupe de Travail n’était pas en mesure de documenter les cas de recrutement et d’utilisation d’enfants dans les conflits armés et cela à cause de nombreux facteurs, dont celui des risques sécuritaires et de protection liés à la collecte d’informations complètes et détaillées » (mention en gras ajoutée). Cette reconnaissance de l’incapacité de mener à bien la mission fondamentale de son mandat en Israël, en Cisjordanie et à Gaza remet en question la nécessité et l’utilité de la poursuite du financement de l’agence onusienne dans la région.
  • D’autres partenaires de l’UNICEF-TPo sont des ONG qui cherchent à marginaliser Israël par le biais des campagnes BDS (boycotts, désinvestissements et sanctions). Un de ces partenaires est le programme EAPPI du Conseil œcuménique des Eglises, qui est fortement impliqué dans les campagnes BDS des églises et dont les volontaires non professionnels prétendent recueillir des données pour constituer une base de données de l’UNICEF.
  • Les ONG partenaires de l’UNICEF-TPo publient des rapports mensongers et trompeurs sur le traitement des mineurs palestiniens impliqués dans des attaques et arrêtés par Tsahal. Ces rapports contiennent de nombreuses distorsions et imprécisions et omettent le contexte nécessaire à une compréhension plus objective. Ces mêmes affirmations erronées et non vérifiées sont ensuite blanchies à travers une base de données de l’UNICEF dans diverses publications des Nations Unies, ce qui leur confère légitimité et importance.
  • La campagne de l’UNICEF est financée par l’UE et ses États membres, ainsi que par le Canada et le Japon. Les correspondances avec certains États donateurs indiquent que les gouvernements ne sont pas au courant des ONG politiques qui reçoivent leurs fonds et de l’accent mis par l’UNICEF sur le plaidoyer ciblant les Forces de défense israéliennes. D’autres pays donateurs ont refusé de répondre à nos questions, soulignant le manque de responsabilité et de transparence dans le financement des Nations Unies.
  • L’UNICEF-TPo a signé un accord de « guerre juridique » avec l’Autorité palestinienne cherchant à obtenir 3,4 millions de dollars sur les cinq prochaines années de donateurs internationaux pour engager « des mécanismes de droits de l’homme … pour tenir Israël responsable de ses obligations en vertu du droit international ».
  • Les rapports de l’UNICEF sur Israël sont qualitativement différents et plus extrêmes que ceux sur les autres pays du Moyen-Orient. Les allégations d ‘« abus généralisés et systématiques » visent à faire écho à la définition des crimes contre l’humanité figurant dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. L’UNICEF n’emploie pas un langage similaire pour les autres zones de conflit.
  • Comme la noté une des ONG impliquées, l’inclusion d’Israël sur la liste noire de la CAAC pourrait conduire à la création d’un Groupe de Travail officiel sur Israël (Mécanisme de surveillance et de communication). Cela aurait pour conséquence une augmentation des ressources financières à l’UNICEF-TPo et à ses ONG partenaires.

Recommandations

 Sur la base des éléments présentés tout au long de ce rapport, NGO Monitor recommande:

À UNICEF International:

  • Cesser toute coopération avec des ONG ayant des liens avec des organisations terroristes, dont celles liées au FPLP.
  • Se rétracter publiquement et corriger les affirmations inexactes des rapports de l’UNICEF sur Israël.
  • Demander à l’UNICEF-TPo de dissoudre le Groupe de Travail actuel et d’établir un nouveau Groupe de Travail composé d’organisations humanitaires impartiales, de professionnels et d’experts.

Aux gouvernements bailleurs de fonds:

  • Revoir tous les financements des projets de l’UNICEF pour garantir que les fonds ne sont pas distribués à des ONG ayant des liens avec des organisations terroristes.
  • Élaborer et mettre en œuvre des lignes directrices rigoureuses en matière de financement pour toutes les dépenses gouvernementales afin de s’assurer que les fonds ne sont pas fournis à des groupes ayant des liens avec le terrorisme ou qui promeuvent une rhétorique violente et/ ou l’antisémitisme.
  • Revoir tous les fonds alloués à l’UNICEF pour s’assurer qu’ils sont utilisés pour réaliser les projets prévus par les gouvernements donateurs.
  • Cesser tout financement utilisé par l’UNICEF pour le plaidoyer politique anti-israélien. S’assurer que le financement est utilisé uniquement à des fins humanitaires.
  • Instituer des mécanismes de surveillance pour assurer la conformité continue à ces pratiques exemplaires.

Au Secrétaire général de l’ONU

  • Reconnaître que les rapports de l’UNICEF sur Israël ont été substantiellement compromis et manipulés à des fins politiques destructrices, déforment la situation actuelle et devraient être exclus du « Rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés » et de son annexe.
  • Les rapports publiés par les ONG membres actuels du Groupe de Travail de l’UNICEF-TPo palestiniens devraient également être exclus.