Les dérives radicales de la Présidente d'une association française

A la fin de l’année 2017, la Présidente de l’association française La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (PFP), Claude Léostic, a retiré de son compte Facebook un post à connotation antisémite à l’encontre du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif). Dans un post du mois de mai 2017, Léostic accusa alors le Crif d’être « la cinquième colonne, les infiltrés…le Mac Carthysme sioniste affiché ».

Ce n’est pas la première fois que la Présidente de PFP utilise les réseaux sociaux afin de diffuser des messages controversés à la rhétorique radicale et participants d’une propagande anti-israélienne flagrante. Voici quelques exemples sélectionnés:

  • Témoignant d’un double discours, Léostic reconnaît sur son compte Facebook l’appartenance de Khalida Jarrar au FPLP, alors que dans un courrier officiel de son association adressé au ministre français des affaires étrangères (Jean Yves Le Drian) et demandant la libération de Jarrar, Léostic considère celle-ci comme étant une « dirigeante unanimement respectée de la société civile ». Jarrar est un leader officiel du FPLP, elle fut inculpée en 2015 pour diverses infractions, notamment pour son appartenance active à l’organisation terroriste (FPLP) et pour incitation à la violence au travers d’un appel à l’enlèvement de soldats israéliens. Après avoir négocié ses chefs d’accusation, Jarrar fut condamnée « pour appartenance à une organisation illégale et pour incitation ».

  • Au mois d’octobre 2016, Léostic partagea un article faisant l’éloge de la vague de violence palestinienne qui débuta au mois d’octobre 2015 et se caractérisa par de multiples attaques au couteau et à l’arme à feu contre des civils israéliens et les forces de sécurité. L’article, accompagné de photos de pierres lancées par des Palestiniens, a été écrit par un professeur palestinien de l’université Al-Aqsa à Gaza.
    • L’article considère ces événements violents comme un « soulèvement populaire dans les territoires palestiniens » dans lequel « les jeunes palestiniens poursuivent leurs actions pacifiques et spontanées contre les soldats et les colons israéliens ».
    • L’article affirme que les jeunes Palestiniens réagissent aux « représailles sanglantes » par « des manifestations pacifiques et une résistance exemplaire, et les attaques de ces jeunes ne vont pas au-delà de l’attaque au couteau ».
    • L’article justifie les attaques en utilisant le faux prétexte que les victimes israéliennes sont « tous des soldats et des colons qui qui se trouvent d’une façon illégale dans des territoires palestiniens reconnus occupés ».
    • L’article fait l’éloge des jeunes filles dont la participation « dans les manifestations pacifiques, dans le jet de pierres et même dans les attaques de soldats avec des couteaux… montre un courage et une détermination de la part de ces jeunes filles, absentes de la deuxième intifada ».

Claude Léostic, qui est aussi « cadre membre du Conseil national » de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS), est une activiste de longue date. En 2002, durant l’opération  « Rempart » – opération de l’armée israélienne ayant pour but de mettre un terme à la vague de terreur palestinienne qui coûta la vie à 703 Israéliens et en blessa  4095 entre 2000 et 2002 (chiffres du Ministère israélien des affaires étrangères)-  elle se barricada comme « bouclier humain » aux côtés de Yasser Arafat à Ramallah. Depuis, Léostic est interdite d’entrée sur le territoire israélien. En 2011, Léostic participa à la flotille pour Gaza et fut arrêtée.

Claude Léostic, « bouclier humain » aux côtés de Yasser Arafat à la Muqata (Ramallah) en 2002.

 

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine à la tête de laquelle se trouve Claude Léostic, est une association qui diffuse un message partial sur le conflit israélo-arabe et fait la promotion sur son site des messages d’organisations les plus radicales et les plus impliquées dans les campagnes de délégitimisation d’Israël, dont celle du BDS (boycott, désinvestissement, et sanctions), dont les activistes sont régulièrement condamnés par les juridictions françaises pour provocation à la haine et à la discrimination.

Depuis 2009, PFP a perçu au moins €883,000 de subventions publiques dont €740,560 de la part de l’Agence Française de Développement. Dans son communiqué du mois de juin 2017 annonçant un nouveau financement de €270,000, l’AFD affirme que PFP « apporte les éléments d’analyse, politique et juridique, nécessaires à la bonne compréhension de la situation ».