Un documentaire propagandiste financé par le Quai d'Orsay et l'AFD exploite de jeunes palestiniens
Au mois d’août 2018, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (PFP), une association anti-israélienne récipiendaire de subventions publiques,1 a publié le documentaire « Sans rires, jeux sous surveillance ». Ce film « disponible en accès libre » depuis un mois fut produit par PFP en 2010 avec le concours du Ministère Français des Affaires étrangères et l’Agence Française de Développement (AFD).
Les producteurs décrivent ce film comme étant « un état de lieux des droits des enfants palestiniens dans la situation particulière de l’occupation israélienne, en lien avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ». Le documentaire d’une demi-heure donne la parole à sept enfants et adolescents de Gaza et de Cisjordanie, prétendument « pris au hasard ». Selon PFP, les jeunes interviewés « racontent avec leurs mots les opérations militaires israéliennes, le Mur, les colonies… ils témoignent des effets de l’occupation sur leur vie quotidienne ».
De manière systématique, le film omet toute notion des préoccupations sécuritaires israéliennes, notamment les contextes de violence et de terrorisme, et au lieu de cela dissémine de nombreuses allégations non vérifiées. Les producteurs eux-mêmes affirme que « le parti pris a été de laisser parler les enfants, sans cadre ni contrainte ». Ce procédé a pour résultat un « blanchiment » du terrorisme et la promotion d’une diabolisation d’Israël, tout en manipulant et exploitant des enfants palestiniens pour des gains politiques.
« Blanchiment » du terrorisme
Le film donne la parole à Mahmoud Sonakra, un enfant de 10 ans de Naplouse qui déclare (8’32 »-8’50 »): « Mes frères étaient recherchés. Ils ont tiré sur mes frères. L’armée a commencé à tirer. Mon frère Ahmad est mort, et Brahim est mort. Tous sont morts. Et puis, mon frère Alaa s’est marié. Il était recherché mais l’armée l’a amnistié. Merci mon dieu ».
- Selon Haaretz, Ynet et le site du bureau de l’Information et de la Culture du Fatah, Alaa, Ahmad et Brahim Sonakra, les trois frères du garçon interviewé, étaient des membres actifs des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, une organisation terroriste désignée comme telle par l’Union européenne, les États-Unis et Israël.
- Alaa Sonakra était « un commandant » et un « leader » des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa. En 2007, à la suite d’un accord entre Israël et l’Autorité palestinienne, il fut partiellement amnistié.
- Ahmad Sonakra, un membre de « haut rang des Brigade des martyrs d’Al-Aqsa » fut tué par l’armée israélienne en 2008. Selon des sources sécuritaires israéliennes, Ahmad était « un expert dans la confection de ceintures explosives, et la cellule [terroriste] qu’il dirigeait était en train de planifier des attaques à la ceinture explosive en Israël. Une kalachnikov fut retrouvée sur son cadavre ».
- Brahim [Ibrahim] Sonakra, un membre des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa fut tué en 2006 durant une opération de l’armée israélienne. Selon des sources sécuritaires israéliennes, Sonakra et un autre palestinien blessé durant l’opération étaient en train de « préparer une voiture piégée ».
Nour, une adolescente de douze ans de Bethlehem déclare (10’25 »-11’00 »): « Mon oncle a été tué, c’est un martyr. Un autre de mes oncles a été exilé à Gaza. Il fut exilé à Gaza il y a sept ans et le martyr fut tué il y a sept ans. Il fut tué dans les quartiers ouest avec ses amis. Ils étaient dans une voiture et ils [les forces des défenses israéliennes] ont tiré une roquette sur eux. Ils ont morts…Ils l’ont exilé. Il était dans la Basilique de la Nativité. Ils l’ont exilé à Gaza depuis le siège de la Basilique. Aussi, un autre cousin fut exilé en Italie. Il fut exilé depuis le siège de la Basilique de la Nativité ».
- Le témoignage de Nour fait clairement référence aux terroristes palestiniens qui ont essayé d’éviter la capture en se barricadant dans la Basilique de la Nativité à Bethlehem en avril 2002. Cet épisode eu lieu durant l’Opération Rempart qui avait pour objectif de mettre un terme à la vague massive de terrorisme palestinien (2000 à 2002) qui ôta la vie de 703 israéliens et en blessa 4095. Treize des terroristes palestiniens qui s’étaient retranchés dans la Basilique étaient membres des organisations terroristes du Hamas et des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa. Ces individus furent aussi responsables du meurtre d’au moins vingt civils israéliens. Afin de résoudre cette situation de crise, Israël accepta de renoncer à leur arrestation à la condition qu’ils quittent la Cisjordanie. Un accord négocié avec l’aide de l’Union européenne imposa le transfert des terroristes à Gaza et/ou dans plusieurs états membres de l’UE, dont l’Italie.
Allégations de « ciblage » d’enfants
- Mahmoud Sonakra affirme aussi (8’15 »-8’30 »): « L’armée a pris le contrôle de notre pays. Les soldats sont entrés dans les écoles…ils ont commencé à tirer sur les petits enfants. Ils n’ont eu aucune pitié pour personne. Ils ont tiré sur les gens et les rues se sont vidées » (mention en gras ajoutée).
- Yasid, un enfant de 10 ans de Gaza, fait référence à la guerre de Gaza de 2008 et affirme (21’30 »-22’03 »): « Nous avons été beaucoup bombardés dans les écoles. Et le dernier jour de nos examens, nous étions sur le point de commencer nos examens et ils ont bombardé l’école sur nous… Je suis rentré normalement à la maison et les juifs israéliens bombardaient les enfants. Quatre furent tués…Ils ont bombardé l’école sur nous » (mention en gras ajoutée).